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La différence dans l'indifférence

"La personne handicapée n'est pas une race à part. C'est une métaphorede notre condition humaine". F. MURPHY

La loi ne définit pas ce qu'est une personne handicapée. Les mots "handicap" et " personne handicapée"évoquent spontanément l'image d'une personne différente par son apparence, son comportement, son langage. Ses capacités réduites font qu'elle fait appel à des aides pour se déplacer, pour communiquer, pour survivre.

L'application de ces concepts est universelle dans le sens de l'application humaine. Le mot "handicapé" a remplacé les termes plus anciens d'infirmité, d'invalidité, de mutilé, de débile, d'idiot.

A travers, ce monde presque parfait, nous nous demandons quelle place est attribuée à la personne souffrant d' handicap. Nous avons tendance a oublier que la personne à handicap est une personne à part entière. Nous oublions que certains sont en possession de toute leur facultés, entre autre de leurs droits civiques. De même, nous oublions que la personne à handicap à droit de jouissance de ses droits fondamentaux.

La personne à handicap est confrontée à des difficultés qui peuvent être qualifées d'universelles, avec toute le prudence qui s'impose. Toutes les personnes à handicap ne souffrent pas des mêmes difficultés, mais elles ont en commun les problèmes dûs à l'adaptation, à l'insertion, et à l'acceptation de leur personne et cela dans sa globalité, qu'elle soit physique ou psychique.

Un des problèmes qu'il faut soulever et qui faciliterai l'intégration, c'est le droit à la scolarité en milieu ordinaire (cette loi fut créée par Jules Ferry le 28 Mars 1882). Le droit à l'emploi autre que réservé et à la formation. Le droit à l'accessibilité au logement, aux lieux publics, aux transports, à un revenu minimum spécifique suffisant.

L'ensenble du corpus législatif et réglementaire a beaucoup fait avancer la cause de la personne à handicap. C'est à partir de la loi de Juin 1975 que leur condition a vraiment évolué, mais on a pas touché l'essence même du problème.

Dans la cas de l'éducation scolaire, l'école telle qu' elle est conçue en France et dans beaucoup d'autres pays industriels, est un facteur d'inadaptation pour un certain nombres d'enfants ou d'adolescents. Ses méthodes sont uniformes et priviligient les mêmes types de qualités intellectuelles et le goût de la compétitivité. L'institution qui fait le programme scolaire n'est pas sensible en aucun cas aux différences qui caractérisent les enfants. (Cela se voit aussi pour les enfants issus de l'immigration. Eux aussi souffrent d'une sorte de handicap qui est celui du déracinement).

Notre appareil scolaire est donc, dans son ensemble, inadapté à une variété de structures mentales et la massification de l'enseignement est devenue synonyme d'uniformisation, même si quelques mince efforts ont été faits.

En ce qui concernent l'emploi et la formation, c'est dès 1918 qu'il fut instauré que dans chaque entreprise devaient respecter un quota emploi de 10% de personnes a handicap (mutilé et invalide de guerres). Entre 1930 et 1995 le bénéfice des mesures de réeducation et de reclassement professionnel fut étendu aux accidents du travail, puis aux invalides civils. La loi de 1957 a instauré, en outre, le droit de suivre une formation professionelle.

La grande loi d'orientation de 1975 à voulu parachever cet acquis législatif en prenant en consideration l'ensemble des problèmes rencontrés par la personne à handicap dans sa vie quotidienne. Elle a étendue le bénéfice de ses disposition aux personnes souffrant d'handicaps mentaux et physiques.

En 1985, une étude de l'observatoire de santé de l'Ile de France et du centre technique National d' Etude et de recherce sur les personnes à handicap et les inadaptations révèlait que seulement 40% des travailleurs souffrant d'handicap avaient déjà eu une activité professionnelle en milieu ordinaire.

L'empilement des législations et des textes a débouché sur un dispositif complexe et hétérogène, d'application très imparfaite. La mise en application du dispositif en faveur des personnes à handicap apparait rétrospectivement comme un prototype des diverses formules d'insertion développées depuis environ une dizaine d'années au bénéfice des personnes inadaptées à notre société et aux personnes à handicap en difficultés sociales.

Pour ce qui est de l'accessibilité au logement, aux lieux publics et au transport; la loi n°91-663 du 13 Juillet portent diverses mesures destinées à favoriser l'accessibilité aux personnes à handicap des locaux d'habitation, des lieux de travail,et des installations recevant du public. Les dispositions concernant l'accessibilité aux batiments et au logement dans toutes les opérations ayant fait l'objet d'une demande de permis de construire depuis le 31 Décembre 1980. Les constructeurs doivent s'engager a respecter les dispositions concernant les règles de l'accessibilité. Cela nous parait être la moindre des choses pour le respect de la personne à handicap. L'article 54 de la loi de l'orientation du 30 Juin 1975 attribue aux bénéficiaires des prestations familiales une aide personnelles en vue de l'adaptation de leur logement.

Si nous nous intéréssons autant au concept de l'accessibilité, c'est qu'il est au coeur du discours pour une meilleure intégration, acceptation de la personne à handicap, une meilleure protection civile, de sécurité, de circulation, de manière libre afin que cet personne à handicap puisse garder la liberté de choisir son mode de vie et son lieu de domicile.

Le problème d'un revenu minimum pour les personnes à handicap se pose aussi. La politique actuelle qui consiste à renforcer les critères de sélection qui ont pour résultat d'exclure du champ d'attribution, cette politique n'a pas suffisamment (ou que trop) pris en considération ce qu'est l'intégration pour une personne à handicap dans cette société où tout est normalisé, uniformisé, formaté. Un gros effort de la part des politiques est à faire afin que les personnes à handicap puissent accèder à la pleine citoyenneté reconnues dans les textes, mais non dans la réalité.

Nous invitons les politiques à réfléchir à la condition humaine des personnes à handicap dans ses difficultés. La législation française bien que complexe est relativement complète sur la question. Mais les difficultés d'application, liée à des problèmes structurels, institutionnels et autres ne rendent pas moins douloureuse la vie des uns et des autres.

Etre intégré c'est compter pour autrui, c'est être considéré comme utile à la société et de participer à la vie de cette société.....Ce n'est pas le droit de vivre qui prime, mais le droit de vivre en société, être un citoyen à part entière. En un mot le droit dêtre un homme et non une curiosité ou un monstre de cirque, celui que l'on doit cacher, voir dès l'enfance abandonner ou encore être la source d'un infanticide.

Flore Benetti