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La "jeunesse dorée" de Clichy-sous-Bois :

une inquiétante réalité en Seine-Saint-Denis

La Seine Saint-Denis est un des départements métropolitains les plus défavorisés. Ce constat se vérifie plus particuliérement quant aux chiffres concernant sa jeunesse. Il est intéressant d’étudier les quelques chiffres que nous disposons sur le département et plus particuliérement sur une ville comme Clichy-sous-Bois. Ceci nous montrera que derriére des moyennes se cachent des disparités sociales très fortes entre communes.

L’importance de la jeunesse dans la population départementale est de taille : la tranche des 0 à 19 ans est égale en 1999 à plus de 28 %. A Clichy-sous-Bois, dans certains quartiers dits populaires cette population atteint des taux dépassant les 50 %.

L’état de l’enseignement en Seine Saint-Denis est bien connu : manque d’enseignants, classes surchargées, violence et échec scolaire. Ce même constat peut être dressé en ce qui concerne les établissements d’enseignements secondaires clichois à un degré plus inquiétant encore d’autant plus que l’on dénombre même des actes de violence dans le primaire.

La sortie de l’école se fait trop souvent à la suite d’un échec scolaire qui malgré les nombreuses formations et accompagnements ne débouchent sur aucune intégration dans le monde du travail. Pour la ville, on est loin d’une classe d’âge atteignant à 80 % un niveau scolaire égal au baccalauréat.

Pour de très nombreux jeunes, l’entrée dans la vie active rime trop souvent avec chômage ou emploi précaire. En 1999, les moins de 26 ans sur le département se voyaient davantage attribuer des contrats à durée déterminée que les catégories plus âgées, même constat pour les jeunes de Clichy-sous-Bois qui connaissait un en plus un taux de chômage supérieur à 25 % et localisé toujours sur les mêmes quartiers défavorisés.

Il faut préciser que cette précarité et cette pauvreté sont le fait de l’exclusion d’une population désavantagée par ses origines étrangéres (en 1999, Clichy-sous-Bois compte 42 % d’étrangers), la faiblesse de ses revenus, son environnement (en 1999, 28 % des copropriétés de Clichy-sous-Bois étaient dégradées), etc...

La jeunesse de Clichy-sous-Bois comme celle de la Seine Saint-Denis sont victime de l’Etat qui se désengage, en particulier à travers l’ Education Nationale qui manque de moyens, et d’un monde économique qui par sa recherche effreinée d'un profit qui prime tout conforte la pauvreté, la précarité, la violence et l’exclusion. Reste une jeunesse désillusionnée qui reste à la marge de la société. Il n'est qu'à voir à Clichy-sous-Bois cette mutitude de jeunes, aujourd'hui déscolarisés, qui reste toute la journée désoeuvrés aux pieds des immeubles de leur cité.

Ce constat est connu, c’est pour cela qu’écouter et réfléchir aux problèmes de jeunesse afin de mettre en place des structures que lui sont adaptées doivent être notre priorité en Seine Saint-Denis.

Alors quelles propositions peut-on formuler pour Clichy-sous-Bois, et plus largement pour le reste du département ? Le programme des Verts concernant les jeunes y répond pour l’essentiel, pour autant il existe des résolutions plus spécifiques à envisager selon les communes.

  • Accès efficace à la formation et à l’emploi pour les jeunes qui ne sont plus scolarisés avec le développement d’emploi d’utilité sociale et écologique. Mais aussi une amélioration des moyens et un élargissement du champ d’action des missions locales avec des équipes pluridisciplinaires plus à même d’écouter, de conseiller et d’accompagner l’entrée de ces jeunes dans le monde du travail.

  • Droit à un revenu régulier pour les moins de 25 ans déscolariés avec comme le propose les Verts leur accés au R.M.I.

  • Généraliser le tarif à 50 % pour les jeunes dans tous les transports collectifs pour favoriser leur insertion professionnelle, scolaire ou tout simplement sociale. Ceci ayant aussi pour effet une baisse de la violence et des dégradations de bus.

  • Une augmentation du budget de la jeunesse et des sports (au niveau national, le budget de l’état qui est consacré est de 0.18 % alors que celui de la défense est de 15 %).

  • Une meilleure intégration politique et citoyenne avec l’obtention automatique de la nationalité française pour les jeunes issus de l’immigration, nés sur le sol français.

  • Une amélioration de l’environnement de vie et d’apprentissage trop souvent dégradé.

  • Une vie lycéenne et étudiante renouvelée avec la création à l’intérieur des établissements d’enseignement d’association et de syndicats d’éléves ou d’étudiants.

  • Une meilleure intégration des jeunes handicapés.

En définitif, nous pouvons dire que l’action sociale doit faire l’objet d’une attention particulière. Elle est au centre de la socialisation, de l’intégration, de l’adaptation, de la réadaptation (pour certains), de l’équilibration (pour d’autres), de la promotion et de la citoyenneté pour tous, qui par extension est le vecteur du développement et de l’épanouissement de cette jeunesse.

Flore Benetti